Fruit d’un croisement entre le cross qui se court sur des terrains nature et le vélo de route, cette discipline cycliste hivernale est devenue au fil des années une affaire de spécialiste avec des équipes professionnelles et des Staff dédiés.
Le cyclo-cross est extrêmement exigeant sur le plan physique, musculaire et technique. Le coureur partage généralement son temps d’entraînement entre des séances sur route, du travail spécifique (sur route ou en sous-bois) et technique pour maitriser et dompter sa machine dans des environnements changeants (dégradation du terrain et des conditions d’adhérence). Le Crossman tel un pilote de Motocross ou de Rallycross en sport automobile doit être capable de rallier l’arrivée le plus rapidement possible, en se détachant de ses adversaires tout en déjouant les nombreux pièges du parcours (dont le risque chute). Ces contraintes en termes de pilotage et de lecture de l’environnement font du cyclo-cross une discipline également très exigeante et complexe sur le plan cognitif !
Nous allons à présent voir comment l’entraînement cognitif, en complément des approches existantes en matière d’entraînement, ouvre de nouvelles perspectives en matière de performance sportive pour le pilote de cyclo-cross.
Comment le cerveau influe sur la performance d’un Crossman ?
La complexité du cyclo-cross réside dans le fait que le pilote doit simultanément traiter de nombreuses informations, de natures différentes. Ressenti de l’effort, perception de la douleur, fonctionnement de la machine, stratégies des adversaires, consignes du staff, le pilote de cyclo-cross est confronté à un véritable Challenge en matière de traitement de l’information. Il doit aussi composer avec ses émotions générées par la vitesse, les descentes scabreuses, glissantes, piégeuses, tout en étant focalisé sur son effort, sa machine, ses adversaires, qui plus est à haute intensité cardiaque. Or, plus l’intensité cardiaque est élevée, plus les capacités de concentration et de traitement de l’information diminuent. Dans ce contexte, on comprend aisément que la faute technique peut vite arriver et couter de nombreuses secondes, synonyme d’une belle place, d’un podium ou d’une victoire. Ce type d’erreur sur le plan attentionnel peut aussi couter au coureur la saison en cas de chute. Performer en cyclo-cross n’est donc pas uniquement qu’une question de cuisse et de coffre !
L’entraînement cognitif : qu’est-ce que c’est ?
L’entraînement cognitif consiste à isoler puis à entraîner chez le coureur les habiletés visuelles et attentionnelles mobilisées au cours d’une compétition de cyclo-cross par l’utilisation de protocoles d’entraînement et de technologies 3.0. Ce type d’approche révolutionne les méthodes d’entraînement classiques basées jusque-là uniquement sur le développement des filières énergétiques et de puissances.
Doté de lunettes en trois dimensions (3D), le coureur s’adonne en semaine à des exercices spécifiques sur des simulateurs virtuels qui ciblent directement les facultés cognitives. Pour stimuler et développer les capacités d’analyse visuelles et cognitives du coureur, les programmes d’entraînement reproduisent les contraintes réelles du terrain en matière de perception de l’environnement et de traitements des situations. Le design des modules est épuré pour mettre en forme et reproduire la complexité des situations de compétition en forme simple.
L’entraînement cognitif permet d’automatiser les systèmes cérébraux et les réseaux neuronaux mobilisés lors des prises de décision en situation de course. Le but est donc d’entraîner le coureur en condition de charge cognitive maximale pour rendre ensuite plus facile le traitement des situations sur le terrain, en compétition. Le champ visuel périphérique est également sollicité au travers des réseaux neuronaux de type magnocellulaire qui sont responsables de la perception du mouvement. Le coureur va ainsi très rapidement progresser dans le traitement de l’information et la lecture des déplacements / mouvements de ses adversaires sur le vélo. Ce type de protocole est du reste particulièrement adapté et bénéfique pour les sprinteurs et poissons pilotes lors des emballages finaux sur route. Prendre la bonne roue, le bon intervalle, la bonne aspiration, la bonne ligne et tout cela à puissance maximale. Un sacré défi sur le plan du traitement de l’information !
Fruit de plusieurs années de recherche en laboratoire, l’entraînement cognitif entraîne donc le cerveau du coureur à gérer les informations plus rapidement et plus efficacement. Sur la base d’une quarantaine de minutes par semaine, il peut même réaliser ces protocoles d’entraînement en autonomie, à distance à partir d’un simple ordinateur et d’une connexion Web. Le couplage entraînement cognitif et travail spécifique sur Home-Trainer est particulièrement bénéfique et permet d’optimiser l’efficacité du dispositif en raison de l’entraînement en double taches cognitives.
Quels bénéfices sur le terrain ?
L’entraînement cognitif permet à titre d’exemple de développer les habiletés spécifiques du coureur sur le plan visuel comme la perception des profondeurs et distances. Cette compétence est particulièrement sollicitée pour déclencher l’action de freinage dégressif en fonction de la vitesse d’arrivée du pilote par rapport au point de corde d’entrée.
Ce type d’approche permet également d’augmenter les capacités attentionnelles et de vigilance du pilote sous contrainte physiologique forte comme l’attention soutenue, sélective et focalisée.
Ces compétences sont centrales pour éviter des erreurs d’attention durant un entraînement ou une compétition, pouvant être à l’origine de contre-performance ou de blessure en cas de chute.
Enfin, ces protocoles permettent de développer les capacités d’anticipation, de traitement de l’information et de prise de décision. De façon imagée, on peut par analogie comparer l’espace attentionnel d’un coureur à la mémoire vive d’un ordinateur. Plus elle est importante et plus l’ordinateur peut traiter quantitativement et qualitativement (vitesse de traitement) de l’information. A contrario, si la demande excède les capacités de l’ordinateur, alors les tâches seront exécutées plus lentement ou moins qualitativement et occasionneront des fautes chez le coureur.
Les sciences du sport et les sciences cognitives ont largement démontrées que ce sont les performances cognitives d’un athlète qui font la différence dans les moments critiques d’une compétition. Prendre les bonnes décisions en termes de stratégie, de trajectoire tout en restant à bloc : tel est l’enjeu de l’entraînement cognitif.
Imaginez si les coureurs se mettaient à entraîner leur cerveau spécifiquement comme ils le font avec leur corps, que se passerait-il sur leurs performances ?
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