Accueil du site
Sport Your Brain

Sport Your Brain, repoussez vos limites

Le blog

Contact

Blog > Article Science

Vous voulez élever votre niveau de jeu ? Et si vous commenciez par muscler votre cerveau !

Science

Science

19 juin 2018

Pour apprendre une tâche motrice comme le dribble au Basket, au Handball ou au Football, l’être humain doit mobiliser une certaine quantité d’attention (concentration) pour comprendre, imiter, puis reproduire ce qui lui est montré.

Au bout d’un certain moment, à force de répétition, la tâche est acquise et devient plus facile à exécuter. L’efficience du dribble augmente et son exécution demande moins d’attention. On parle alors d’automatisation de la tâche.

Le processus décrit ci-dessus est ce que l’on appelle un apprentissage moteur. Celui-ci est stocké dans la mémoire procédurale. Il s’agit d’une mémoire à long terme qui permet d’automatiser les tâches motrices.

Le fait que l’apprentissage moteur soit stocké dans la mémoire à long terme signifie qu’il est disponible sans effort de récupération. De ce fait, même si l’on n’a pas touché un ballon depuis 10 ans, l’on sait toujours dribbler. C’est comme le vélo !

Le cerveau n’est pas conçu pour faire deux choses en même temps !

Je vous propose à présent de participer à une courte expérience. Etes-vous prêt ? Dans la vidéo qui va suivre, vous allez découvrir deux équipes qui se font des passes avec un ballon de Basket.

Le but de l’expérience consiste à compter le nombre de passes réalisées par les joueurs de l’équipe en blanc.

Concentrez-vous bien à relever le nombre de passes de l’équipe en blanc car il ne faut pas vous tromper ! C’est important pour la suite de l’expérience.

Retenez bien le nombre de passes.  Maintenant, vous allez visionner la même vidéo mais sans compter !

Certains d’entre vous se sont certainement focalisés sur le décompte des passes et n’ont pas vu le gorille, qui pourtant était en plein milieu de l’écran.

Cette expérience démontre quoi ?

Elle démontre que notre cerveau n’est pas conçu à la base pour faire deux tâches en même temps si chacune requiert de l’attention. Il s’agit là d’une contrainte biologique de notre fonctionnement cérébral. Or, la pratique d’un sport collectif avec ballon impose de facto un traitement multi-tâches de l’information (déplacement du ballon, des adversaires, des partenaires) dans lequel chacune des tâches demande de l’attention.

Alors comment est-il possible d’élever son niveau de jeu quand on sait que le cerveau n’est pas conçu à la base pour exécuter plusieurs tâches en même temps ?

L’attention : une ressource limitée

L’attention est une ressource limitée mais ô combien précieuse pour le sportif.

De nombreux travaux en psychologie du sport ont montré que plus le nombre d’informations à traiter augmente et plus la réponse motrice baisse en qualité. C’est ce que l’on peut voir par exemple lors d’une rencontre de Basket lorsqu’un joueur intercepte un ballon lors d’un repli défensif, mais qui face à la pression de ses adversaires va manquer au dernier moment son double pas. Le monde sportif reviendra sur cette action en parlant d’une problématique de finition chez ce joueur. Dans les faits, il s’agit d’une problématique attentionnelle ! Le nombre d’informations à traiter pour réussir l’action chez ce joueur a dépassé ses capacités attentionnelles disponibles.

De façon imagée, on peut par analogie comparer l’espace attentionnel d’un joueur à la mémoire vive d’un ordinateur. Plus elle est importante et plus l’ordinateur peut traiter quantitativement et qualitativement (vitesse de traitement) de l’information. A contrario, si la demande excède les capacités de l’ordinateur, alors les tâches seront exécutées plus lentement ou moins qualitativement.

Comment peut-on développer l’espace attentionnel ou la ‘mémoire vive’ d’un joueur de Basket, d’Handball ou de Football ?

Automatiser le geste : le point central dans le perfectionnement des habiletés motrices, c’est la notion d’automatisation des gestes. Une fois acquis, l’attention nécessaire pour les mobiliser est faible, voire nulle. C’est comme la conduite automobile ou le vélo, une fois que l’on a suffisamment d’expertise liée aux heures de pratique, on devient en capacité de faire d’autres choses en même temps (parler à son compagnon de route, changer de station radio, réfléchir à ce que l’on va préparer à manger, etc.).

Le coût attentionnel devient alors plus faible, ce qui libère de l’espace, de la mémoire vive pour porter son attention sur d’autres tâches. Le niveau d’efficience d’un joueur sur une tâche motrice donnée est donc dépendant du coût attentionnel généré par cette même tâche.

Ainsi, lorsqu’une tâche motrice comme le dribble n’est pas efficiente chez un joueur (car elle consomme beaucoup trop d’attention), il lui devient alors difficile d’exécuter cette tâche simultanément avec une autre. L’attention déployée pour l’une ne permet pas de partager l’attention nécessaire à la seconde. C’est ce que l’on appelle le concept d’attention divisée.

Ainsi dans des activités complexes comme le Basket, le Handball, le Football au regard des contraintes en matière de motricité (dribble, shoot, passes, etc.) et de traitement de l’information (systèmes de jeu, déplacement des partenaires et adversaires), l’enjeu est donc d’automatiser les tâches motrices pour réduire le coût attentionnel (et donc libérer de l’espace pour la prise d’information).

Je suis donc surpris lorsque j’entends des ‘Personnel Trainer’ dire qu’il faut arrêter la répétition pour performer. Au contraire, il faut répéter et répéter encore pour automatiser le geste et le rendre plus efficient ! Ce n’est pas un hasard si des joueurs comme Stephen Curry (NBA – Golden State) ou Kylian Mbappé (Ligue 1 – PSG) consacrent beaucoup de temps à développer leurs habiletés motrices depuis toujours. Leur démarche repose belle et bien sur des ancrages scientifiques sérieux.

Autre constat, dans le développement des joueurs intérieurs de basket, peu de temps est généralement alloué au développement du dribble. Mais pourquoi donc ? La réponse donnée généralement par le Staff est la suivante « On ne demande pas à un joueur intérieur de savoir dribbler et en plus ils ne savent pas faire ! » Et pourtant, si davantage de temps était consacré au développement des habiletés de dribble chez ces joueurs, cela permettrait de limiter le coût attentionnel d’une tâche de dribble simple. Ainsi, cela libérerait de l’espace attentionnel pour le traitement d’autres informations. Les performances du joueur intérieur en seraient à coup sures bonifiées !

S’entraîner en double ou triple tâche :

L’entraînement en double ou triple tâche est l’action de réaliser plusieurs actions motrices en même temps. Il vise à développer chez un joueur son attention divisée, c’est-à-dire sa capacité à partager sa concentration sur plusieurs tâches, informations en même temps.

Le développement de cette habileté est central dans les sports collectifs compte tenu de la multitude d’informations qu’un joueur a à traiter pour prendre la bonne décision.

Reprenons l’exemple de ce joueur qui intercepte un ballon sur un repli défensif mais qui face à la pression des adversaires va manquer son double pas ou se faire contrer. A ce stade, on peut donc émettre l’hypothèse que les taches motrices sollicitées pour réussir l’action ont consommé trop de mémoire vive chez ce joueur. Au final, il n’a pas pu diviser son attention sur d’autres informations pertinentes de l’environnement, comme cet adversaire qui arrivait dans son dos pour venir le perturber. En d’autres termes, il n’a pas réussi à diviser son attention pour répondre aux contraintes de la situation. Le coût attentionnel des actions motrices nécessaires à la réalisation de la tâche était trop important. Il n’y avait donc plus d’espace pour traiter le stimulus venant dans son dos de la droite.

Développer ses capacités cognitives :

Le monde sportif sait aujourd’hui parfaitement entraîner ce que l’on voit, à savoir le corps, mais beaucoup moins bien ce que l’on ne voit pas.

Dans le sport de haut-niveau, qu’est ce qui fait la différence entre deux joueurs aux qualités athlétiques et techniques comparables ? La réponse est à chercher du côté des sciences cognitives et plus particulièrement de la perception et du traitement des situations de jeu.

L’entraînement cognitif ouvre à ce sujet de nouvelles perspectives en matière de développement et de progression des joueurs. Il permet de développer leurs capacités attentionnelles mais aussi d’automatiser les systèmes cérébraux et les réseaux neuronaux afférents pour rendre la prise de décision plus rapide et efficace.

L’apparition de technologies de pointe comme le NeuroTracker ouvre de nouveaux horizons pour les joueurs et clubs en matière d’optimisation de la performance sportive.

L’enjeu du 21ème siècle en matière de performance sportive sera d’apprendre à mieux cerner et entraîner le cerveau des athlètes. Alors si vous souhaitez élever votre niveau de jeu, commencez par muscler votre cerveau !

Santé & Handicap

Santé ; Handicap ; Maladies neurodégénératives ;  Parkinson ; TDA ; TDAH ; Alzheimer ; Sclérose en Plaques ; Dyslexie ; Dyspraxie ; Dyscalculie ; Commotion cérébrale ; Accident vasculaire cérébral ; Traumatisme crânien ; Sarcopénie ; Troubles de l’apprentissage ; Troubles neurovisuels ; Fonctions exécutives ; Mémoire de travail ; Engramme ; Troubles cognitifs ;  Psychomotricité ; Maladie invalidante ; Déficience motrice ; Déficience visuelle ; Déficience cognitive ; Proprioception ; Bien vieillir ;Vieillissement

Science

Psychologie du sport ; Psychologie cognitive ; Neurosciences ; Neuroplasticité ; Cerveau ; Neurones ; Plasticité cérébrale ; Motivations ; Stress ; Anxiété ; Neurophysiologie de l’éveil ; Imagerie mentale ; Processus attentionnels ; Cognition

Sport

Sport ; Athlète ; Entraînement mental ; Entraînement cognitif ; Préparation mentale ; Suivi psychologique ; Préparation psychologique ; Coach mental ; Performance ; Vision ; Perception; Prise de décision ; Anticipation ; Coordination ; Réflexes ; Traitement de l’information ; Entraînement perceptivo-cognitif ; Motricité ; Apprentissages moteurs ; Contrôle moteur ; Motricité fine ; Coordination oculomotrice ; Processus attentionnels ; Attention soutenue ; Attention partagée ; Attention sélective ; Concentration ; Focalisation de l’attention ; Vigilance ; Vision périphérique ; Temps de réaction ; Blessure sportive ; Gestion du stress ; Réathlétisation ; Confiance en soi

Technologies

Neurotracker ; Nutrain ; FitLight Trainer ; Vizual Edge Performance ; Dynavision D2 ; FocusBand Brain Training  ; emWave ; Freeze Framer ; NeuroVision ; Hypnos ; Inner Balance ; Echelle de rythme ; Balle de réactivité