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L’entraînement neurovisuel : une solution efficace pour prévenir le risque de blessure sportive

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19 juin 2019

Préambule :

Claquage, entorse, élongation, déchirure musculaire, fracture de fatigue, commotion cérébrale ou autres tendinites jalonnent la vie du sportif de haut-niveau au cours de sa carrière sportive. Ces accidents et blessures ne sont que rarement dus à la fatalité, mais le plus souvent causés par des erreurs d’entraînement, de planification, de charge d’entraînement ou encore d’environnement ou de contexte psychosocial défavorable.

Les blessures sportives constituent la menace la plus redoutée par les joueurs et clubs au cours d’une saison en raison du coût financier et sportif. Malheureusement, elles sont fréquentes et nombreuses (évolution inquiétante du reste dans le Rugby en Top 14). A titre d’exemple, lors de la saison 2017-2018 en Première Ligue Anglaise de Football, en moyenne 33 blessures distinctes ont été déclarées par club (54 pour Arsenal).

Quelques chiffres :

Le coût des blessures chez les sportifs de haut-niveau est incroyablement élevé. En 2015, les quatre principales ligues de football professionnelles ont estimé à 12,4 millions d’euros le coût moyen des blessures par équipe. Rien que pour la saison 2017-2018 de Première Ligue Anglaise de Football, près de 245 millions d’euros ont été dépensé uniquement en salaires de joueurs blessés ou en convalescence.

Enjeux :

Une réduction, même modeste, du nombre de blessure permettrait de réaliser de belles économies pour les clubs. Si dans chacune des 4 plus grosses ligues de football masculines, le nombre de blessures était réduit d’un tiers, les économies réalisées atteindraient quasiment le milliard d’euros chaque année.

La prévention des blessures est devenue une préoccupation majeure dans la majorité des disciplines sportives avec la constitution de Staffs dédiés (préparateur physique, kinésithérapeute, ostéopathe, podologue, diététicien, etc.). Pour autant, le mal persiste. Nous allons voir comment l’entraînement neurovisuel, en complément des approches existantes ouvre de nouvelles perspectives en matière de réduction du risque de prévalence de la blessure.

L’entraînement neurovisuel : qu’est-ce que c’est ?

Le joueur de Rugby, de Basketball, de Handball, de Football, de Volley-Ball doit être capable d’extraire le plus rapidement et efficacement possible les éléments pertinents de son environnement (déplacement de ses coéquipiers, adversaires, du ballon) pour prendre la bonne décision et performer.

Cette prise d’information mobilise les fonctions neurovisuelles du joueur. Ainsi, il doit distribuer de l’attention visuelle simultanément sur différentes parties de la scène visuelle dynamique (jeu en cours), tout en maîtrisant des actions motrices pour ‘driver’ le ballon ou se déplacer.

Plus le niveau de jeu est élevé, plus le joueur subit des pressions combinées (visuelles et motrices). Lorsque le joueur commet une erreur comme une perte de balle, c’est tout simplement qu’il n’arrive plus à gérer simultanément les pressions visuelles et motrices. Dans ce contexte d’hypersollicitation neurovisuelle, le joueur n’a plus suffisamment de ressources attentionnelles pour traiter les éléments visuels et moteurs nécessaires à une bonne prise de décision. Dans ce cas précis, le risque de blessure est grand !

L’entraînement neurovisuel consiste donc à entraîner les fonctions visuelles et cognitives du joueur qui sont mobilisées dans le processus de prise d’information et de décision.

Quels sont les bénéfices d’un entraînement neurovisuel ?

1. Augmenter les capacités attentionnelles :

L’entraînement neurovisuel permet de développer les habiletés attentionnelles et de vigilance du joueur sous pression (attention soutenue, sélective, divisée, focalisés, flexible). Ceci est central pour éviter les erreurs d’attention durant un entraînement ou un match pouvant être à l’origine de blessures liés aux impacts ou aux réceptions.

2. Développer la perception du mouvement :

Des recherches ont montré qu’un entraînement ciblé à partir de la technologie MOT (Multiple Object Tracking) permet de prédire les situations tactiques de jeu avant qu’elles ne se produisent. D’autres ont montré que 3 heures d’entraînement en MOT réduit presque de moitié le nombre d’erreurs de décisions chez des joueurs de football soumis à une forte pression de jeu. Enfin, l’utilisation de la technologie MOT améliore la perception du mouvement biologique humain, c’est-à-dire la capacité à lire et interpréter des informations du langage corporel (position du corps, orientation de la hanche, positionnement de la tête, etc.) pour prédire les futures actions motrices.

Ainsi, l’anticipation du tacle, du plaquage avant qu’il ne se produise constitue un excellent moyen de réduire le risque de blessure sportive.

3. Favoriser le retour au jeu :

Lorsqu’un athlète est blessé, il perd le contact avec le jeu. De ce fait, il rentre dans un processus de désentraînement à la fois physique et cognitif. Les fonctions cognitives inhérentes à l’activité ne sont plus suffisamment sollicitées, le joueur régresse et le risque de récidive est grand !

Prenons l’exemple des commotions cérébrales liées au sport. Il est clairement établi que les commotions augmentent considérablement le risque de récidive ou de blessures connexes. En effet, dans le sport, la principale défense du joueur sur le terrain c’est avant son formidable muscle qu’est son cerveau. Quand celui-ci est rouillé en raison d’un retrait des terrains, il régresse, devient plus lent, moins efficient. Le risque de blessure à la reprise de l’entraînement ou de la compétition est donc important !

L’entraînement neurovisuel permet donc de continuer à mobiliser et développer les fonctions cognitives du joueur en cas de blessure et de favoriser un retour à son niveau de jeu de référence le plus rapidement possible.

Synthèse :

La blessure sportive est sans aucun doute le fléau numéro 1 dans la dépréciation des carrières sportives. Elle constitue par ailleurs un manque à gagner considérable pour les joueurs, agents, clubs.

Les derniers travaux en neurosciences montrent que les chances de se blesser pendant une rencontre dépendent autant de la forme physique du cerveau que de la forme physique athlétique. L’entraînement neurovisuel est un exemple concret, opérationnel et efficient de prévention de la blessure sportive.

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