Vainqueur de deux manches du Championnat du Monde F1-Esports, Nicolas Longuet a réalisé une très belle saison sous les couleurs de Renault F1 Team, terminant quatrième du Championnat du Monde des pilotes. Le pilote français de 18 ans a bénéficié en 2020 d’un entraînement cognitif poussé avec Julien Southon, consultant en psychologie du sport et fondateur de Sport Your Brain.

Nicolas, est-ce que tu avais déjà entendu parler de cet entraînement cognitif en sport ?

Non, je n’avais jamais réalisé ce type d’entraînement auparavant et je ne connaissais pas du tout, donc c’était une vraie nouveauté lorsque l’on me l’a proposé. Dès la mise en place des sessions par Julien, j’ai trouvé cela très intéressant. Je pense que ça m’a réellement aidé pour la saison 2020 et je suis motivé à l’idée de pouvoir poursuivre ce travail en 2021.

Qu’est-ce qui t’a plu dans cette nouvelle approche de l’Esport ?

Je suis un pilote très compétitif, je veux toujours améliorer mes performances donc le côté «jeu» que l’on peut retrouver dans l’utilisation des techniques d’entraînement proposées par Julien m’a plu.

En quoi l’entraînement proposé par Sport Your Brain t’a aidé pour les compétitions ?

L’entraînement cognitif m’a permis d’être plus calme et plus relâché en course. Je suis parvenu à prendre plus de plaisir en compétition tout en ressentant moins de pression mentale. À ce niveau, la concentration est maximale. Quand on est en course, on active le mode «FOCUS» et on devient presque des robots. La moindre erreur peut affecter notre mental, en tant que pilote, mais tu n’as pas le temps de penser à l’erreur commise. Tu passes tout de suite à autre chose, tu te projettes sur la suite, sans te poser des questions.

La F1-Esports à cela de particulier qu’avant la course, il y a une séance de qualification où les pilotes jouent une très grande partie de leur week-end. Double dose de stress donc ?

Tout à fait et la séance de qualifications est primordiale en F1-Esports, au même titre que la F1 classique. Chaque pilote n’a qu’une ou deux fenêtres possibles pour pouvoir signer le meilleur temps en vue de la course. On n’a donc pas le droit à l’erreur, d’autant plus que les écarts entre la pôle et le dixième sont infimes. La qualification est plus stressante que la course. C’est aussi en cela que le travail réalisé avec Julien est primordial pour gérer la pression et optimiser nos performances dans ces moments cruciaux.

Bonne saison à toi Nicolas  ! 

Propos recueillis par Josselin Riou – Journaliste Sportif